Convention ADEME : comment ce dispositif peut aider les entreprises à devenir l’industrie de demain ?

L’été dernier ; l’ADEME -L’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie- a signé une convention avec Polyvia.
L’objectif est simple : répondre aux nombreux enjeux de performance durable au sein de la plasturgie.
Charlotte Dutheil et Thomas Willemart, tous deux acteurs de ce dispositif nous éclairent.

 

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Thomas et Charlotte, quelles fonctions occupez-vous et quel est votre parcours ?

 

TW : Je suis consultant en économie circulaire chez Polyvia depuis septembre dernier. J’accompagne les industriels dans leur réflexion quant à la question de matières recyclées. Avant ça, je travaillais dans un bureau d’étude chez Renault, en tant que chargé d’étude sur le plastique recyclé.

 

CD : Je suis la responsable opérationnelle du pôle performance durable depuis le démarrage de Polyvia : j’anime les actions autour de l’économie circulaire. Pendant 10 ans, j’ai travaillé dans l'industrie, plus précisément, dans le secteur SSE. Avant ça, j’ai également été déléguée territoriale en Bretagne.

 

 

Qu’est-ce que l’ADEME et quelle façon êtes-vous liés avec celle-ci aujourd’hui ?

 

CD : L’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) a lancé un appel à projet en septembre 2020 et ce, pour une durée de 2 ans. Le but est d’accompagner les industriels vers une transition concernant l’usage de matière recyclée. Par rapport aux autres années, l’enveloppe budgétaire est bien supérieure, c’est une chance pour les entreprises !

L’ADEME s’est rapproché d’IPC (Centre Technique Industriel de la Plasturgie et des Composites) et de Polyvia pour accompagner tous les plasturgistes à se rapprocher de cette ambition. La convention a été signée au début de l’été 2021 et permet au travers des conventions régionales, de couvrir quasiment l’intégralité du territoire français.

L’objectif est simple : faire en sorte que la plasturgie française ait une vraie compétence sur l’intégration de matières recyclés pour palier à la compétitivité entre les pays d’Europe.

 

TW : Pour répondre à ce projet, Via Industries a imaginé un outil : le Diagnostic MPR (Matières Plastiques Recyclées). L’objectif de cette démarche est d’accompagner les entreprises dans la réflexion nécessaire autour des matières recyclés qu’ils doivent avoir et de leur permettre de prendre le temps, et d’avoir du recul pour intégrer au mieux ces nouvelles exigences. L’idée est de cadrer les besoins et de faire un audit des pratiques actuelles.

Le principe de la convention est simple : accompagner les industriels de A à Z dans l’usage des matières recyclées.

Aujourd’hui, une chose est sure : un virage doit être pris et l’ADEME permet de le prendre en avance. C’est une opportunité : il faut la voir comme une démarche préventive ! Quand l’usage des matières recyclées deviendra règlementaire, ça sera trop tard. Pour résumer, plus tôt on s’y met, mieux ça sera.

 

 

A qui cette convention est-elle destinée et profitable ?

 

CD : Elle convient à toutes les structures et à toutes les tailles de groupes : les transformeurs de matières plastiques et donneurs d’ordres, qu’ils soient adhérents de Polyvia ou non.

Le Diagnostic MPR est gratuit et le montage de dossier de subvention est pris en charge par la convention. Tout est mis en place pour faciliter les démarches d’une transition vers une économie plus durable ! Ce n’est maintenant plus qu’une question de temps jusqu’au 15 septembre, date à laquelle la convention prend fin.

 

Quels sont les enjeux d’économie circulaire aujourd’hui ?

 

 TW : Quand on parle de matière recyclée, il faut comprendre que c’est une matière à part entière et de qualité. Et pour cette raison, les enjeux sont multiples.

  • Le premier est de mieux identifier les acteurs de cette économie, et que chacun comprenne les problématiques de l’autre.
  • Le second est d’ordre technique : garantir une qualité constante et faire comprendre l’importance du tri ; aussi l’idée est de sensibiliser les équipes, les productions et les directions sur la nécessité de cartographier les flux : à savoir qui produit quoi et où. Aujourd’hui, il y a « plein de trous dans la raquette », il faut pouvoir mettre en lumière tous les acteurs de l’économie circulaire : recycleurs, compoundeurs, transformateurs

De manière plus pragmatique, ceux qui travaillent avec du recyclé dès maintenant, pourront plus facilement sécuriser leur approvisionnement dans les années à venir. Ceux qui n’ont pas encore fait ce pas vers l’industrie de demain auront plus de mal à trouver des matières plastiques recyclées car la demande sera trop forte. Ils risquent de ne pas pouvoir répondre à des demandes clients car incapables d’incorporer du recyclé.

 

CD : Actuellement, le chant des possibles est vaste et les entreprises gèrent ces enjeux de façon concomitante. Les entreprises qui vont suivre le virage de l’économie circulaire s’assurent un avenir ! Basiquement, c’est un enjeu de pérennité et d’attractivité : il faut continuer d’attirer les talents et donner du sens à l’entreprise.

 

 

Que diriez-vous à des TPE ou PME soucieuses de leur approche en matière de plastiques recyclées ?

 

TW : Il ne faut pas hésiter : la convention « Orplast3 » est là pour les accompagner ! Du moins, c’est le moment d’hésiter, d’explorer les possibilités puisque demain, ça sera trop tard.

La crise du Covid n’a pas aidé, les entreprises ont la tête dans le guidon. Il est compliqué de trouver le temps, le recul et les ressources. Certains n’ont pas le temps pour se pencher sur la question et n’arrive pas à saisir l’opportunité ; c’est pourquoi nous proposons un accompagnement poussé. Le diagnostic est court et facile à mettre en place. Ce sont 2 heures qui peuvent vous aider à vous projeter et à lancer un premier projet d’utilisation de matières plastiques recyclées : il faut voir ça comme un investissement de temps.

 

CD : Orplast accompagne les industriels sur 2 axes : les essais (R&D, les échecs possibles, la prise en charge des coûts internes ou externes) et sur l’étude de faisabilité. Il est temps de voir, d’essayer et de monter en compétences. Actuellement, Orplast 3 représente 140 millions de subvention, c’est dire son potentiel ! Concernant le critère de sélection, celui-ci est uniquement basé sur la volonté d’intégrer de la matière plastique

Déjà 230 entreprises ont adhéré à ce dispositif, c’est le moment de les rejoindre.

Il suffit de prendre contact avec thomas pour explorer ses possibilités : 100% des gagnants ont tenté leurs chances !

 

Ce dispositif vous intéresse ? Contactez Thomas WILLEMART dès maintenant pour plus d'informations.

Contacts : t.willemart@via-industries.fr  ou par téléphone : 07 65 17 97 21