CQP Coordinateur de Ligne et d'Ilot : un parcours enrichi de nouveaux modules

Jusqu’à présent réalisé en intra-entreprise, le nouveau parcours de formation au Certificat de Qualification Professionnelle Coordinateur de Ligne ou d’Ilot, animé par RESO Industries, a désormais la particularité de faire se rencontrer les salariés des industries de la Plasturgie et des Composites de l’Ouest de la France. Il est également enrichi de modules inédits, avec l’objectif de répondre plus largement aux nouveaux besoins identifiés.

 

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 Bien que récente, leur fonction se développe rapidement dans les entreprises de la Plasturgie et des Composites : les coordinateurs de ligne ou d’îlot sont appelés à structurer et animer le travail autour des équipements. « RESO Industries les accompagne avec un nouveau parcours de formation au CQP, explique Virginie Lavenne, Chef de Projet Développement des Compétences. Nous avons coconstruit ce parcours avec nos experts issus du secteur industriel en nous appuyant sur les retours d’expérience des coordinateurs et des entreprises, pour proposer une approche adaptée aux évolutions des tâches et des attentes. » Jusqu’alors organisé en intra, le parcours, adressé à nos industriels sur les cinq régions de l’Ouest, rassemblera des collaborateurs en inter-entreprises, afin de renforcer les échanges de pratiques et de profiter des regards extérieurs. Autre nouveauté : l’apparition de thématiques, telles que le développement durable, l’ergonomie et la communication intergénérationnelle. « Notre objectif est de répondre aux exigences du référentiel CQP, tout en apportant un plus qui correspond aux besoins identifiés dans les entreprises. »

 

Associer, au plus près de la production, l’humain et la performance technique

Les coordinateurs de ligne ou d’îlot ont un rôle à jouer dans la qualité de vie au travail. C’est pourquoi Vincent Guilloux, vacataire de RESO Industries, anime dans le cadre du programme une journée dédiée à l’ergonomie. « On observe par exemple une corrélation entre les troubles musculosquelettiques et les défauts de performance en production, souligne-t-il. En réalité, performance et prise en compte de l’humain se nourrissent mutuellement. » Si les coordinateurs ne décident pas des process, ils peuvent avoir toutefois une réelle marge de manœuvre sur l’organisation de l’environnement de travail et la répartition des tâches. « Outre les apports théoriques sur le fonctionnement de l’Homme au travail, ses capacités et limites physiques et psychiques, nous les invitons à se questionner : comment organisent-ils leur îlot ? Avec quelles conséquences sur les Hommes et la performance ? Il ne s’agit pas seulement de s’en tenir à ses propres interprétations, mais aussi de confronter ses analyses au vécu des opérateurs. 

La performance dépend également de la qualité de la communication au sein de l’équipe. Avec Yoann Lambert, lui aussi intervenant pour RESO Industries, les coordinateurs de ligne ou d’îlot réalisent études de cas, simulations et jeux de rôle. « Je privilégie une pédagogie participative pour partager sur l’importance de la posture dans le groupe, du non-verbal, de l’écoute active. Par leur comportement, leur position d’ouverture, leur capacité à considérer les émotions et les besoins, les coordinateurs exercent un rôle de facilitation et d’accompagnement. L’un d’eux m’a dit un jour, très justement : je suis là pour faire grandir les autres. » La fluidité des relations, gage d’efficacité ? « Sans prise en compte de l’humain, la performance n’est pas. » Pour aller plus loin dans l’animation d’équipe, le parcours CQP propose également un nouveau module sur la communication intergénérationnelle. « Les filtres de pensée diffèrent selon les époques. Les jeunes générations, très digitalisées, ont par exemple une forte appétence pour le travail de groupe. Mieux prendre en compte les différences de perception contribue à la compréhension et à la bonne gestion des situations. »

 

Des démarches d’optimisation de l’activité

Le parcours de 17 jours ménage évidemment une large part au développement des compétences techniques, comme aux méthodologies. Pour piloter efficacement une ligne de production, les coordinateurs doivent maîtriser des connaissances de base sur les matières plastiques et être en capacité d’assurer une conduite en mode dégradé. « Quand survient une dérive, il leur faut savoir comment intervenir, quelles procédures respecter, quels modes opératoires de l’entreprise mettre en œuvre », indique Rachid Lebal, animateur du module. Par ailleurs, connaître les démarches de résolution de problèmes et d’optimisation de l’activité apporte aux coordinateurs de ligne ou d’îlot, appelés à gagner en autonomie dans les industries, des compétences supplémentaires. « L’injection ou le thermoformage par exemple, sont des techniques spécifiques. Mais au-delà de leurs particularités, il est important d’identifier et d’appliquer les basiques métiers, de se poser les bonnes questions sur la maîtrise des process, de prendre du recul. La formation les aide à trouver un point d’équilibre entre les fondamentaux de la profession, les exigences du référentiel CQP et la culture de l’entreprise. »

Entre thématiques techniques, comportementales et communicationnelles, apports théoriques et mises en actions, zooms métiers et échanges inter-entreprises, le parcours CQP répond, au-delà du besoin en développement des compétences, à un enjeu d’attractivité. En démontrant qu’elle se soucie, à cet échelon de proximité, de l’autonomie, de la qualité de vie au travail et des moyens d’action de ses salariés, l’entreprise nourrit d’arguments sa marque employeur.