Formation en Situation de Travail : la branche et RESO Industries co-construisent avec les entreprises les futurs modèles d'accompagnement

Favoriser les apprentissages en les exerçant directement au poste de travail : c’est l’objectif de l’AFEST, appelée à se développer dans les pratiques des entreprises depuis la loi « Avenir professionnel ». L’Action de Formation en Situation de Travail vient compléter les dispositifs existants, mais son cadre méthodologique reste à définir. C’est pourquoi la Branche de La Plasturgie et des Composites lance une expérimentation, en s’appuyant sur l’expertise de RESO Industries et Conseil Formation Plasturgie (CFP).

 

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Beaucoup d’entreprises l’appelaient de leurs vœux : c’est chose faite avec la Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel qui reconnait l’Action de Formation En Situation de Travail (AFEST) et l’étend à tous les salariés. « Dans l’industrie, nous avons déjà une tradition de l’apprentissage, une culture du tutorat, explique Bastien Hervé du Penhoat, Directeur de la formation à la Fédération de la Plasturgie et des Composites. L’AFEST permet de faire entrer dans le cadre législatif et des financements de l’OPCO une pratique courante former directement au poste de travail, développer les compétences au plus près des besoins opérationnels. » Apporter de l’eau au moulin des entreprises tenues, tous les six ans, de présenter un bilan de la formation de leurs collaborateurs, éviter de trop longues absences de salariés partis en formation, fluidifier la transmission des savoir-faire, en particulier sur des compétences spécifiques et rares… L’AFEST constitue pour les entreprises un levier dont se saisit la Branche de la Plasturgie et des Composites, en lançant une expérimentation à l’échelle nationale. 20 entreprises vont être identifiées pour participer à la démarche et permettre un retour d’expérience qui servira à déterminer un ou plusieurs modèles d’accompagnement.

 

RESO Industries et Conseil Formation Plasturgie associent leurs expertises

Un appel à propositions a ainsi été lancé dans le cadre d’un Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences et remporté par RESO Industries et Conseil Formation Plasturgie. Leur partenariat, inédit, associe à la fois les expertises et les territoires.  « RESO a une forte spécialité sur l’ingénierie pédagogique et intervient sur tout l’Ouest de la France, nous, sur les compétences techniques et le transfert des savoir-faire pour les entreprises de l’Est, souligne Magali Mony, Directrice du développement et de l’innovation pédagogique pour le CFP. C’est l’occasion de mettre en œuvre une véritable synergie, d’envoyer un signal fort sur notre capacité à allier nos forces, tout en restant en proximité avec les entreprises que nous accompagnerons pour qu’elles s’emparent plus facilement de l’AFEST. »  Car cette modalité de formation doit répondre à des conditions. « Toutes les entreprises ne font pas de la formation en situation de travail telle que le définit la loi, avertit Bastien Hervé du Penhoat. Il s’agit bien d’une mise en situation des compétences sur un temps de production, qui implique un parcours de progression dont la réalité doit être justifiée. La situation de travail doit être formative.» Créer et formaliser une ingénierie pédagogique ne relève pas du cœur de métier des PME. « C’est une expertise que nos organismes de formation peuvent apporter, en travaillant à deux niveaux : la formation du salarié sur un besoin précis, identifié, et l’acculturation de l’organisation à la formation en situation de travail telle que décrite par la loi », ajoute Magali Mony.

 

Transformer la connaissance en compétence

De plus en plus, l’entreprise est appelée à prendre la main sur le développement  des compétences. Signal fort : les formations de formateurs sont fortement sollicitées pour faire croitre en interne des capacités pédagogiques. Avec l’AFEST, les formateurs sont invités à adopter une nouvelle posture : de sachants, ils deviennent facilitateurs, capables de partir des savoir-faire existants dans l’entreprise et de les faire grandir jusqu’à atteindre l’objectif d’apprentissage fixé. « Auparavant, les cas pratiques permettaient de mettre en perspective les apports théoriques. Avec la formation sur poste de travail, en temps réel de production, les feedbacks de l’apprenant prennent toute leur importance, explique Mélanie Floury, Chef de projet Développement des Compétences pour RESO Industries. Plus que le contenu de la formation, c’est la capacité à construire un processus pédagogique, à favoriser l’appropriation, à transformer la connaissance en compétence, qui est mise en avant. »  Loin d’être une finalité en soi, l’AFEST reste une modalité de formation, qui s’articule à d’autres, dans le cadre de modules longs ou courts, de parcours de préparation au Certificat de Qualification Professionnelle, etc. « L’expérimentation, d’ailleurs, prendra en compte une diversité de tailles d’entreprise et de projets liés à la production », souligne Bastien Hervé du Penhoat. Co-construit avec les entreprises jusqu’en mars, le dispositif pourrait être généralisé par la branche professionnelle dès l’été prochain.

 

Si ce sujet vous intéresse, n’hésitez pas à contacter :
RESO Industries, Mélanie FLOURY : 07.76.08.20.74
CFP, Valérie BARRAT : 06.12.78.40.49