RESO INDUSTRIES : Une communauté d'experts aux côtés des entreprises

Organisme de formation et d’accompagnement créé par les entreprises de Plasti Ouest et de l'UIMM 35-56, RESO Industries connait une forte croissance. Près de trente vacataires interviennent aujourd’hui auprès des adhérents sur diverses thématiques opérationnelles. En 2019, ce pôle de consultants et formateurs sera renforcé afin d’amplifier l’interconnaissance, favoriser les collaborations et structurer des démarches qualitatives. Les explications de Mélanie Floury, Chargée de mission Emploi et Compétences.

 

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Les entreprises, qui connaissent ces dernières années une forte croissance de leurs activités, ont à faire face à des besoins récurrents de recrutement sur des marchés de l’emploi en tension, de fidélisation et de montée en compétence de leurs collaborateurs. Pour les accompagner sur ces thématiques de Ressources Humaines, RESO Industries a structuré des services dédiés et réalise pour chaque projet une ingénierie pédagogique et financière spécifique. « Au plus près de la Branche, nous nous appuyons sur nos partenaires, ainsi que sur un réseau d’intervenants que nous avons qualifiés et référencés selon plusieurs critères : leur expertise, leurs méthodologies d’accompagnement, leur culture industrielle ou encore, leur proximité géographique avec les entreprises. », souligne Mélanie Floury.

Au-delà des compétences mises à la disposition de ses adhérents, RESO Industries a à cœur de structurer et renforcer son réseau de vacataires. « Ils partagent déjà notre ADN et notre système de valeurs. Nous pouvons aller plus loin, en proposant un cadre et une animation qui favoriseront plus encore l’interconnaissance, les échanges, la co-construction et qui nourriront de manière continue la qualité des interventions. A l’image de nombreuses entreprises que nous accompagnons, RESO Industries est une entreprise étendue, auto-apprenante. S’appuyer sur nos richesses humaines, sur notre communauté d’experts, pour poursuivre notre croissance sera l’une des clés de voûte de nos projets en 2019. »

 

PORTRAITS

Les vacataires de RESO ? Une trentaine de femmes et d’hommes passionnés, d’horizons divers, avec pour certains des parcours atypiques, qui accompagnent au quotidien la performance des entreprises. Rencontres.

Karine Jégousse place la relation au centre des RH et du management

Des entreprises en transformation permanente, qui doivent revisiter leurs pratiques managériales, organisationnelles et de communication, et souhaitent placer l’Homme au cœur de leurs processus… C’est, pour Karine Jégousse, ce qui caractérise aujourd’hui les structures dans lesquelles elle intervient. « Les attentes et les ambitions sont fortes mais ce qui manque parfois, c’est la réponse à la question "comment ?". Souvent, la marche est haute et ne peut être gravie qu’en plusieurs étapes. » Au plus près des réalités de terrain, cette DRH – fonction qu’elle a occupée pendant 23 ans – et ancienne dirigeante de PME conjugue pratique stratégique et opérationnelle des Ressources Humaines et accompagnement par le conseil et la formation des managers, de la Direction générale aux chefs d’atelier. Elle est également intervenante en développement personnel en master et écoles d’ingénieurs. « Auprès de ces publics, je peux identifier les attentes des futurs collaborateurs des entreprises ».

Si Karine Jégousse apporte, dans son bagage professionnel, sa connaissance des environnements internes et externes des structures et son expérience de terrain, elle fait surtout de l’écoute la première étape de ses interventions. Pour elle, pas de méthodes toutes faites : « Je cherche d’abord à m’imprégner de l’entreprise, de sa singularité, de son contexte, sans a priori, sans interprétation. C’est indispensable pour éviter le risque de se tromper sur les objectifs et gagner en efficacité. » Une approche qu’elle transfert également aux équipes. Experte en connaissance de soi (MBTI) et en décodage managérial, elle invite les professionnels à comprendre leurs besoins et ceux d’autrui, afin d’améliorer les modes de fonctionnement individuels et collectifs. La relation aux autres est la clé de ses accompagnements et sa principale source de motivation. « Une journée réussie ? C’est une journée où j’ai pu apporter de la valeur, aider à faire grandir, à avancer. Je travaille avec des gens qui vibrent pour ce qu’ils font ! »

Arnaud Mennesson entraîne les futurs responsables d’équipe

 « On n’a jamais vu une équipe gagner un match sans se faire de passes ! » Arnaud Mennesson parle d’expérience. Pour cet ancien joueur de rugby et entraîneur sportif professionnel, la cohésion n’est pas une question théorique mais la base de l’efficacité d’un collectif. Avec à son actif huit accompagnements de parcours CQP Responsable d’Equipe, il forme et coache sans pour autant confondre les terrains. « Au rugby, l’enjeu porte sur les résultats du match. Un parcours CQP, en revanche, peut changer une vie ! » Diplômante, la formation d’une vingtaine de jours est suivie par des managers, souvent d’anciens opérateurs, qui se perfectionnent aux approches de l’encadrement, du pilotage et de l’animation d’équipes. Au quotidien, pour eux, « il faut savoir jongler entre les contraintes de production, les rythmes, les objectifs et les individualités, les relations humaines. Etre manager ne se décrète pas. Et la première question, c’est : quel chef j’ai envie d’être ? Avec quelles valeurs ? »

Entre apports théoriques, échanges permanents au sein du groupe et mises en situation, les stagiaires apprennent avec Arnaud Mennesson à animer des réunions, assurer des recadrages, présenter un projet,… et font évoluer leurs comportements et postures. « Le top 5’, par exemple… C’est le premier message de la journée, celui qui lance toutes les opérations quotidiennes. Le manager doit communiquer de manière claire, prendre en compte les remarques, motiver ses collaborateurs. Parfois au milieu du bruit des machines. » Si Arnaud Mennesson apporte des méthodes et délivre quelques astuces, il prend garde de ne pas « tomber dans le piège du "c’est comme ça qu’il faut faire". Je préfère m’adresser à la personne plus qu’à ses compétences techniques, et la personne est unique. » En fin de parcours, un séminaire de deux jours rassemble les stagiaires sur un nouveau terrain de jeu, pour clôturer neuf mois d’aventure collective. A en croire les témoignages, l’ancien entraîneur continue à faire gagner des points aux équipes.

Philippe Biville fait de l’évaluation au CQP un temps d’échanges et d’apprentissage

Les CQP n’ont pas de secret pour lui, et pour cause : Philippe Biville détient le plus grand palmarès d’évaluations au sein de RESO (plus de 400 depuis début 2015) et est habilité par la Commission Nationale Paritaire pour l’Emploi sur tous les parcours diplômants liés à la production ainsi que sur la quasi-totalité des parcours pour les professions « supports » techniciens. Ancien formateur de l’Institut Supérieur de Plasturgie d’Alençon, où il a notamment mis en place l’atelier Composites, il consacre sa retraite à sa passion pour les techniques et le contact des gens.

Philippe Biville assure les repérages, en début de parcours. « Ils prennent la forme d’un entretien de deux heures, qui permet de dresser un état des lieux des compétences et des besoins, afin d’établir un programme de formation aussi individualisé que possible. Pour certains, le CQP est une reconnaissance de ce qu’ils font déjà, pour d’autres, l’entrée dans un nouveau métier. » Quelques mois plus tard, il retrouve les stagiaires, cette fois pour l’évaluation. Un moment qui n’est pas sans stress ni émotion, c’est pourquoi Philippe Biville cherche à l’orchestrer avec autant de vigilance que de bienveillance. « Pendant quatre heures, en atelier, j’évalue, avec un représentant de l’entreprise, le niveau de compétence du professionnel, en réalisant un suivi strict du référentiel. La démarche est normée et implique beaucoup de rigueur. Mais elle offre aussi l’occasion d’approfondir les échanges et de préciser des points d’apprentissage. Je pose beaucoup de questions. » La préparation à l’examen permet un taux de succès très élevé, 98,5% environ. « Pour les diplômés, il représente une véritable source de fierté. »